lundi 15 juin 2009

Remerciements du Webmestre


Bonjour,

Cette grande aventure va bientôt se terminer. Il y a plusieurs mois, elle commençait à germer dans la tête de Louis-Piérick. C'était l'automne dernier. C'est ce genre de défi qui l'anime depuis bien longtemps. En tant que parents, ces propositions de projets nous font frémir et craindre le pire des scénarios. Devant cette proposition d'expédition entre Gatineau et les Bergeronnes, ma première réaction a été de reculer et de vouloir dire non à cette aventure qui me semblait beaucoup trop risquée. En discutant avec Louis-Piérick, je constatais qu'il avait pleinement mûri ce projet et qu'il était en mesure de l'entreprendre avec un minimum de risque. Il était maintenant capable de le réaliser avec son expérience et ses connaissances acquises durant son été précédent en tant que guide en kayak au Camping du paradis marin. Lui dire non aurait été seulement justifié par ma peur personnelle vis-à-vis le projet. Ce refus lui aurait enlevé une occasion extraordinaire de grandir, de se découvrir et d'aller au bout de lui-même. Qui ne veut pas que ses enfants s'épanouissent et se découvrent pleinement?

Lorsqu'il a réalisé qu'il pouvait faire profiter les autres de cet événement hors du commun, nous nous sommes mis au travail ensemble. Il allait veiller à la bonne préparation de son expédition tout en accordant la priorité à ses études. J'allais l'aider à faire connaître le projet afin d'en faire une collecte de fonds importante, proportionnelle à la grandeur du défi qu'il allait relever.

Je croyais que vous seriez intéressés à suivre au jour le jour tous les nouveaux développements de son aventure. Dès que nous avons pu être certains que nous pourrions transmettre des photos et des vidéos à la base de Gatineau, l'événement devenait encore plus intéressant. L'existence du blogue était un atout très important pour tenir les gens au courant des préparatifs de l'expédition et son déroulement. Mais il fallait tout de même la faire connaître au plus grand nombre de personnes possible.

Nous devions projeter le projet dans le monde médiatique, faire parler du projet et rejoindre les gens afin que le plus grand nombre de gens puissent contribuer à la collecte de fonds. Je savais que notre collecte de fonds allait plafonner une fois que nous aurions eu sollicité parents et amis.
Le lancement de notre campagne de financement lors de la conférence de presse pour la vente de la jonquille avec la Société canadienne du cancer avait fait connaître un peu le projet mais à une petite échelle. Nous n'étions qu'à mi-chemin de notre premier objectif de 5 000 $ une fois la nouvelle répandue dans notre réseau social.

C'est l'article de Denis Gratton du journal Le Droit qui a donné le coup d'envoi. Des gens nous ont écrit et nous ont aidés à faire connaître le projet. À l'approche du départ, j'ai sollicité plusieurs médias (télé, journaux et radio). L'appui de Louka Jacques du réseau TVA, la parution d'un deuxième article dans le journal Le Droit sous la plume de Mario Boulianne et le suivi régulier de la radio de Radio-Canada à l'émission Bernier et Cie nous ont projetés dans le monde médiatique et les retombées ont été immédiates. Nous ne connaissions plus les noms des donateurs, signe que nous pouvions rejoindre de nouvelles personnes. Je sentais cette adrénaline qui m'animait et le succès poindre à l'horizon.

J'avais fait quelques essais auprès du domaine corporatif lorsque le projet était à ses débuts. On me regardait avec des drôles de yeux, même avec une plate-forme publicitaire que je considérais intéressante. M. Patrice Goyette du Métro Marché LeBlanc du boul. Gréber a cru en nous. Action Solutions D'Affaires et Novicom, avec leur prêt d'équipement, nous ont soutenus et nous ont permis de rendre nos publications quotidiennes plus intéressantes. J'avais estimé une plus grande participation du corporatif mais le degré de difficulté et le temps requis à convaincre ces gens rendaient les démarches peu rentables. Je me suis aperçu que les particuliers étaient beaucoup plus généreux que ces commerçants aux drôles de yeux. Merci à ces quelques entreprises qui ont agi avec coeur et qui nous ont appuyés.

Une fois l'aventure lancée et notre ami Louis-Piérick en route vers sa destination, j'ai constaté que je devais être au poste tous les soirs. Nous avions cet engagement à livrer l'information, et cela, le plus rapidement possible. Mon problème, c'est que Louis-Piérick terminait ses journées beaucoup trop tard pour me permettre de rédiger le compte rendu après notre conversation quotidienne à une heure acceptable. Je terminais souvent ma rédaction vers 23 h -23 h 30. Mon énergie baissait de jour en jour au point où je me suis tapé un rhume. Ces moments ont été pour moi une très grande source de satisfaction personnelle. Les médias répondaient bien à nos invitations, et cela, même loin de Gatineau, comme à Québec et Bergeronnes. Les contributions se faisaient plus nombreuses ainsi que les commentaires sur le blogue. Je soupais et je m'assoyais aussitôt pour mettre en ligne les capsules techniques que Louis-Piérick avait préparées ou bien pour faire les liens avec les articles ou entrevues diffusés.

Pour réussir un tel projet, Louis-Piérick se devait d'être soutenu. Même moi à un certain point, j'ai demandé à Anne, mon épouse, de relire mes textes car je n'en pouvais plus de travailler à des heures tardives. Je la remercie pour cette aide précieuse.

Je désire remercier également mon beau-frère Christophe Lobel, qui m'a apporté une aide technique très précieuse tout au long du projet. Il pouvait répondre à mes questions en informatique à tout moment. C'est lui qui nous a procuré le système SPOT de Novicom. Cet outil s'est avéré un gros plus pour tous puisqu'il nous a permis de suivre Louis-Piérick en direct sur la carte Novicom. De plus, Christophe m'a grandement aidé avec les médias de la région de Québec.


J'aimerais remercier ma belle-mère, Simone Tanguay, et ses collègues de la Société canadienne du cancer de la région de Québec pour leur soutien et leur dévouement lors du passage de notre aventurier à Québec. Merci également à Karine Simard qui a fait connaître le projet sur la Côte Nord. Merci à tous ceux et celles qui m'ont donné des conseils et qui ont agi pour faire connaître le projet. Je n'ose pas tenter de dresser une liste de tous ces gens, par crainte d'oublier quelqu'un.

Je n'oublierai jamais le moment où Josée Boudreault, notre troisième voisine, m'a annoncé qu'elle avait amassé 600 $ dans notre quartier en faisant du porte-à-porte. Des gens se joignaient à nous spontanément. Gérard et Denise qui ont été comme des grands-parents pour nos enfants ont amassé 175 $. Les généreux dons de plusieurs personnes ont été également des encouragements que je n'oublierai jamais. Les témoignages des membres de l'équipe de Louis-Piérick qui, dès le tout début du projet, ont accepté de partager leur histoire avec le cancer, ont été pour moi des marques de confiance et des gestes qui ont donné au projet une dimension humaine et réelle. Merci à vous tous également.

Une fois sur la route pour rejoindre Louis-Piérick à son arrivée, je devais mettre à jour le site à partir de différentes stations informatiques. De chez Simone Tanguay, ma belle-mère, à Québec, de chez mon frère Rémy à La Malbaie ou du petit motel de Baie Ste-Catherine, je devais mettre en ligne l'information et partager les nombreux commentaires avec Louis-Piérick.

J'ai invité Louis-Piérick à regarder le site Internet car il n'a pas encore vu l'information affichée à partir du Jour 1. Il le fera à temps partiel de son lieu de travail, et je lui montrerai comment répondre aux commentaires reçus. Ne vous surprenez pas si cela prend du temps car il m'a dit qu'il travaille également le soir.

Cette aventure que m'a fait vivre Louis-Piérick restera à jamais gravée dans ma mémoire comme un apprentissage particulier sur le plan parental mais aussi sur les plans gestion de projet et communication. J'ai appris beaucoup et les efforts en valaient la chandelle. Il y a de ces choses que la vie nous offre une seule fois. Je ne regrette aucunement d'avoir saisi cette occasion et d'avoir donné au projet avec Louis-Piérick la dimension que nous lui connaissons aujourd'hui.

Merci à vous tous pour votre générosité, votre intérêt, vos encouragements. Ensemble, nous avons contribué à changer les choses, j'en suis certain. Un jour, grâce aux efforts que nous effectuons aujourd'hui, nous aurons vaincu le cancer.

Je vous laisse sur ces mots. J'ai eu un grand plaisir à vous relater les aventures de Louis-Piérick et ses états d'âme.

Le connaissant, ça ne me surprendrait pas que nous ayons à revivre un événement semblable.


À la prochaine!


Yvan Guay