vendredi 22 mai 2009

Jour 2: Une journée difficile


La journée avait bien commencé. Une mise à jour avec M. Carl Bernier de Radio-Canada et une mise à l'eau dès 8h00. Un vent arrière, pas de pluie, pas trop chaud, enfin de bonnes conditions. Par contre, le courant de la rivière ne m'a pas semblé aussi bon qu'hier. J'estime avoir parcouru 63 km.

À mon arrivée au barrage de Carillon (voir photo ci-contre), les portes se sont ouvertes pour laisser sortir un bateau de plaisance pour ensuite se refermer immédiatement sans que j'aie eu le temps d'entrer. L'opérateur ne m'avait pas aperçu. J'ai dû utiliser une montée asphaltée pour déplacer mon kayak sur mon chariot. J'ai constaté que mon chariot fonctionne bien sur le sol très dur mais en terrain mou comme celui des batures du fleuve, je risque d'avoir des problèmes avec mon kayak pesant entre 150 et 200 livres. Je vais devoir revoir ma stratégie.

Finalement, j'ai pu passer le barrage de Carillon grâce à l'aide d'un bon samaritain qui m'a proposé de mettre le kayak dans la boîte de son camion. Il m'a ainsi transporté avec mon équipement jusqu'au point de mise à l'eau. J'ai pu sauver temps et énergie.

J'ai repris ma route mais le pire était à venir. En fin de journée, je sentais mon kayak plus lourd. J'ai remarqué que l'arrière était anormalement bas. J'ai ouvert mon compartiment arrière pour constater qu'il était presque plein d'eau. Je me suis rapproché du bord sans toutefois pouvoir accoster puisque le rivage était fait de galets. Je risquais d'abîmer ma coque. Je suis donc débarqué du kayak et debout dans l'eau, j'ai tenté de pomper l'eau hors du compartiment. Il y avait bien de la vague et celle-ci remplissait à nouveau le compartiment.

Denis m'a aperçu de sa résidence et m'a offert de monter le kayak sur sa propriété. Nous avons utilisé une remorque pour le transporter. Les dommages à mes baggages sont minimes. Mon réveil-matin électronique sera peut-être silencieux pour un bout de temps. Mes barres tendres maison sont épargnées puisqu'elles sont emballées sous vide. J'ai découvert qu'en replaçant le matériel sur le pont arrière du kayak, j'ai trop serré un paquet vis-à-vis le couvercle de caoutchouc du compartiment arrière et ce dernier laissait passer l'eau. On apprend de ses erreurs.

J'aimerais remercier Denise et Denis pour leur hospitalité. Ils m'ont offert un très bel emplacement pour ma tente et m'ont permis de me calmer car je ''fumais'' pas mal lorsque Denis m'a abordé. Il m'a aussi donné de précieux conseils pour ma prochaine étape. En effet, je dois aborder la rivière des Mille Îles demain (samedi). Il y a de nombreux rapides qui sont raisonables pour un kayak de mer.

Au moment où je raconte ces faits à mes parents, j'entends quelque chose qui joue dans mes bagages, je dois vous laisser.

À demain

Louis-Piérick (compte-rendu préparé par Yvan)
Position de Louis-Piérick le 22 mai au soir :voir point 34 sur le carte

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3 commentaires:

Marc Charron a dit...

C'est quand même tout un exploit d'avoir parcouru presque la même distance que hier, cette fois-ci sans l'aide des vents de 28 km/h (d'après EC), malgré un portage et un essorage imprévu en plus!!!

videoman a dit...

Salut L-P,
C'est vraiment intéressant de pouvoir suivre ton parcours en direct grâce au SPOT. Prends toujours une lecture quand tu pars et que tu termines pour qu'on puisse savoir à quelle heure tu débutes et quand tu termines ta journée.
Fais attention dans les rapides, analyse bien où tu passeras.
Videoman

Missmath a dit...

Je t'avais dit paquebot, je corrige : méfie-toi des bateaux ! ;-)

As-tu commencé à pagayer dans tes rêves ?